Mar 11, 2013 / by Benjamin Rosoor / In Non classé / Commentaires fermés sur Le défi ultime de la gestion de l’e-réputation : faire émerger des experts

Le défi ultime de la gestion de l’e-réputation : faire émerger des experts

La création d’une identité numérique pour une entreprise passera obligatoirement par la recherche de personnes ou de personnages qui vont « porter » les valeurs, la communication et la « parole » de la dite entreprise ou de ses marques sur les réseaux sociaux, donc directement auprès du public sans médiateurs (journalistes, élus, etc.). Un changement de mode de communication qui va provoquer de grands bouleversements  au sein des organisations : nouveaux circuits de validation, modifications des responsabilités, droits d’auteurs et à l’image.  Un véritable défi qui n’est que rarement anticipé.

On en a tous fait l’expérience : on préfère suivre sur Facebook ou sur Twitter un « être humain » plutôt qu’une personne morale (entreprise ou marque). Pour avoir un point de vue prospectif sur Orange je vais follower @ygourven responsable social média de l’entreprise plutôt que @orange un compte corporate (animé par son équipe).

Et d’ailleurs, le fondement même des réseaux sociaux, c’est l’interaction entre les personnes. D’où les réelles difficultés des entreprises à obtenir de l’interaction massive sur leurs pages sans passer par des artifices : concours ou lolcats.

google+

Enfin, s’il était besoin d’un argument supplémentaire pour convaincre de la nécessité de faire émerger des auteurs, la mise en place de la stratégie « author rank » de Google devrait être le bon.

Quels auteurs pour l’entreprise ?

Le plus légitime, c’est le patron. Et d’ailleurs, porter les valeurs de l’entreprise, communiquer, il le fait très bien : dîners d’affaire, relations commerciales de haut niveau, relations avec les journalistes, lobbying. Le PDG fait (et défait) la réputation d’une organisation. Il devrait donc être assez naturellement le « garant » de l’e-réputation de l’entreprise non ?

Pas le temps, je n’y connais rien !

Voici donc les principaux freins à la présence des patrons sur les réseaux sociaux. Et pourtant, ce n’est pas si compliqué de faire le buzz et ça peut ne pas prendre de temps : 1 tweet de @xavier75 pour lancer FreeMobile et faire la notoriété de la marque et du service en création. Evidemment c’est un cas exceptionnel…

Plus difficile à gérer, les « experts » ou les auteurs de l’entreprise.
Tout d’abord, il faut les repérer. Ensuite, organiser leurs contributions : quelle ligne éditoriale, quel circuit de validation ? On prendra aussi en compte les « experts » qui communiquent « personnellement » en affirmant que « leurs contributions n’engagent qu’eux » tout en précisant qu’ils sont employés de l’entreprise. Leur nom n’est-il pas, dès lors, associé à celui de leur employeur ?

Viennent ensuite les problématiques de propriété des comptes, des followers captés en tant que salarié ou employé d’une entreprise. Déjà plusieurs cas de collaborateurs passés à la concurrence avec armes, bagages et comptes / followers twitter ont défrayé la chronique.

Valoriser des auteurs pour améliorer l’e-réputation d’une entreprise : nécessaire, obligatoire mais pas si simple.

[MAJ 12/03] Pour compléter la réflexion, à lire cette étude des Correspondances Européennes du Travail : les salariés jugent la parole en entreprise.