Jan 14, 2014 / by Benjamin Rosoor / In Non classé / Commentaires fermés sur Réputation : quand les dirigeants posent le cerveau

Réputation : quand les dirigeants posent le cerveau

Si certains parlent de guerre en matière de gestion d’e-réputation ce qui reviendrait donc à mettre en place des stratégies de réponse, de contre-attaque, de diffusion de leurres, de diplomatie, il est tout de même assez étonnant de constater, qu’en la matière, c’est souvent le Général qui pose problème. Voici deux exemples de gestion d’e-réputation où le comportement du chef d’entreprise est devenu totalement irrationnel. Ou quand des HEC, des Sciences Po ou des Polytechniciens déposent le cerveau parce que leur réputation est en jeu.

Préambule : les noms des entreprises et les secteurs d’activité ont été modifiés mais les situations sont réelles.
eréputation : ils posent le cerveau !

eréputation : ils posent le cerveau !

Dans tous les conflits sociaux, il arrive un moment où le ou les dirigeants sont directement visés par la partie adverse. C’est la même chose quand cela déborde sur le web.

Ce jour-là, sur un blog des ex-salariés d’une entreprise, mécontents des conditions d’un plan social, apparaissent le nom et le prénom (aussi son surnom) du PDG. Phénomène bien connu aujourd’hui dans les entreprises, les alertes Google misent en place par chacun des membres du CODIR fonctionnent très bien. « T’as vu » « A lire d’urgence », « alerte » multiplié par 8 cadres puis une partie de son carnet d’adresses, le directeur de la communication est victime d’un véritable bombardement d’emails avec le même contenu. Une même information se transforme en bruit fracassant.
Et donc c’est dans cet état qu’il s’en va communiquer la nouvelle au patron…qui lui n’a pas d’Alerte Google activée. Son nom, son prénom souillé sur le net, le monde entier va le voir…le boss explose : « retirez moi ça d’Internet, que fait le DSI, comment est-ce possible ?!!!? ». le Dircom n’a pas de réponse à apporter. La tension est à son comble. C’est la GUERRE !

Réputation : la réponse Web Report

Tout d’abord analyser la situation rapidement mais en tentant d’apporter des informations rationnelles.
  1. Qui a vu ou peut voir cette information ? Les cadres l’ont vue…Normal ils ont des alertes sur le nom de leur entreprise. Et qui d’autre ?
  2. Qui sont les auteurs ? Quelle influence ont-ils et dans quel secteur ? Leur support d’expression est-il visible et référencé ?
Cette rapide analyse et ses éléments concrets permettent d’apporter un peu de modération sur l’urgence et le niveau de danger de « l’attaque » et donc d’adapter la réplique (la réponse), de détendre l’ensemble des parties prenantes. Et donc d’être efficace.


Nous sommes en plein été, le 13 août exactement. Cette grande agence de publicité ou plutôt son patron, décide d’installer une filiale au Maroc. Il arrive d’ailleurs avec un gros budget, celui d’un centre commercial de Casablanca. C’est une opportunité fantastique pour l’enteprise. Le boss passera donc son été à « Casa » et il installera sa nouvelle agence. Pour ce faire, il récupère de la main d’oeuvre locale, en fait, il débauche tous les créatifs d’un concurrent local. Normal. C’est la jungle, c’est la pub.
Mais voila, l’indigène décide de ne pas se laisser faire. Il utilise Facebook et d’autres réseaux sociaux pour dénoncer le « méchant recruteur aux méthodes de colonisateur ». Ce message se transforme en bad buzz associé au nom et prénom du fils de pub.
Panique à bord. Le boss hurle (par mail, téléphone, textos) sur ses équipes restées à Paris qu’il faut absolument arrêter ça : « appelez-les avocats », « exterminez-moi ces malfaisants »…Réaction complètement sur-dimensionnée.

La réponse Web Report :

Identifier le responsable principal du bad buzz (le directeur de l’équipe de création qui s’est fait pillé). Demander la modération des messages les plus insultants (sur les colonies, le racisme, etc.) et surtout inciter le dirigeant à rencontrer dans la vraie vie la « victime » de son arrivée et tenter d’arranger les choses. Cela sera fait à la terrasse d’un café de Casablanca, en présence du responsable de l’association des communicants de la capitale économique marocaine.

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