Mar 5, 2018 / by Benjamin Rosoor / In Non classé / Commentaires fermés sur Storytelling : tel est pris qui croyait prendre

Storytelling : tel est pris qui croyait prendre

En tant qu’ancien du contenu web (depuis 1999 quand même), j’observe avec intérêt les nouveaux formats qui débarquent sur les réseaux. Depuis quelques mois, sur Linkedin, nous remarquons le déferlement d’une nouvelle sorte de récit, de storytelling, enrobé de guimauve verbale qui devrait normalement écœurer n’importe quel lecteur. Et pourtant…

Ces récits m’exaspèrent. Les oeuvres de Grégory Logan ou tout ses autres compères « faux comptes » de Linkedin me semblent tellement niaises que je ne comprends pas pourquoi ils existent encore sur ce réseau professionnel.

Le contenu deuxième degré est proscrit sur le web et les réseaux sociaux !

La mécanique d’écriture est tellement huilée et prévisible qu’on se dit que toute personne CSP+ qui tombe sur ce genre de récit devrait fuir. Quand on voit les statistiques de ces posts « cœur avec les doigts » on imagine les bots qui balancent du like par millier sur ces textes tellement pauvres.

Pour les 19 ans de Web Report (quoi 19 ans ??? ) je me suis fait un petit plaisir. J’ai copié la mécanique éditoriale d’un de ces posts (il était publié sur mon fil Linkedin) et j’ai balancé un texte que je croyais « drôle » et très second degré.

Mais voila…quelques heures et commentaires plus tard, je me suis aperçu que la plupart de mes contacts n’avaient pas vu « la blague ». Quelques proches, notamment ceux qui ont l’habitude de rédiger pour le web, avaient bien vu le délire mais pour le reste il faut bien l’avouer :

  • Le discours empathique a fonctionné
  • L’audience est extraordinaire par rapport à mes posts habituels
  • Les likes ne permettent pas de savoir si les lecteurs ont saisi les deuxième degré du post ou pas

Au final, je suis très embêté. En effet, ce qui devait une sorte de grosse gaudriole des réseaux sociaux se transforme en publication parfaite pour la promotion de mon entreprise. Alors, en prenant du recul je retiens :

  1. Que le deuxième degré, c’est vraiment interdit sur le Web
  2. Que Linkedin est un bon réseau professionnel
  3. Mais  que dans le « boulot » on ne fait pas n’importe quoi et surtout pas le clown.

Donc, si vous devez retenir une chose de cette expérience, c’est que nous savons nous adapter à n’importe quel média digital pour votre entreprise :)