Juil 16, 2021 / by Benjamin Rosoor / In Non classé / Commentaires fermés sur Combien de mots pour un contenu SEO ?

Combien de mots pour un contenu SEO ?

combien de mots pour le SEO

« Rien que des mots, toujours des mots… » chantait Dalida !

« Oui mais combien ? » lui répond le rédacteur web spécialiste du référencement naturel. Depuis notre création en 1999, ce volume de mots a évolué, au fil des modes de lecture sur Internet mais aussi des conventions d’experts en SEO et de Google. Les spécialistes du marketing sont aujourd’hui à la manœuvre sur ce sujet avec l’acquisition de trafic, de leads ou de clients comme principal objectif. Le lecteur est un acheteur.
Petite histoire de l’évolution de la longueur des textes en rédaction SEO de 1995 à 2021.

Le mot clé superstar !

Avant l’an 2000, l’important, c’était d’avoir les bons mots clés et les bons sujets. Les moteurs de recherche étaient des guides, « Yahoo! » le numéro 1. Ils fonctionnaient en mode documentaire avec une indexation simple autour des mots indiqués dans le code source dans la balise Keywords. A cette époque pour récupérer du trafic de manière borderline, on plaçait des mots clés populaires dans le code source même si cela n’avait rien à voir avec le sujet du site.

Anecdote : Le webmaster du site d’une femme politique en vue à l’époque (Françoise de Panafieu) avait glissé Samantha Fox une autre femme « en formes » dans les keywords pour capter une audience plus large.

Linking et popularité

C’est la popularité du site qui permettait de hiérarchiser les résultats. Ainsi, il était important d’obtenir des liens pour indiquer aux moteurs de recherche que le contenu était approuvé par d’autres. Evidemment si le site avait une forte autorité ( presse par exemple), c’était encore mieux. Les propositions de linking de mauvaise qualité se sont multipliées avec des effets parfois désastreux quand les liens venaient de sites peu recommandables.

Redondance du mot clé

On regardait aussi le nombre de sessions et le temps de lecture. On tenait vraiment compte du lecteur et des informations proposées. Le titre et la description d’une page devait aussi contenir les bons mots clés dans les célèbres balises « title, metadescription, metakeywords ».  A l’époque, le mantra des rédacteurs (pas encore SEO) c’était : « la redondance, rien que la redondance ! »

Taux de rebond et textes courts

Après l’an 2000, jusqu’en 2008 environ, l’important c’était de faire « cliquer ». On a vu apparaître les pages courtes avec des teasings vers la page suivante. Une sorte de feuilletonnage pour un même article. On avait donc comme référence la page de 1500 signes découpée en textes de 500 signes. « 3 pages pour le prix d’une ».

Besoin d’une mise à jour fréquente

L’autre élément très important était l’actualisation. Les spécialistes des moteurs ont constaté qu’un blog ou un site actualisé fréquemment permettait de mieux le positionner sur la première page de résultats. C’est donc le temps des blogs mais aussi du « bâtonnage » d’informations pour multiplier les mises à jour. Le début d’un phénomène toujours d’actualité : le contenu « putaclic » avec un titre accrocheur pour un texte qui ne tient pas toujours ses promesses. Pratique déceptive pour le lecteur.

Toujours plus de pages, toujours plus de mots !

Après 2008 jusqu’en 2015, c’est le retour en force des gros volumes de textes. La période de l’achat en masse de mots. On croise ainsi des demandes pour des articles d’une longueur de 3000 mots.

Le contenu low-cost

Les « brokers » de textes se multiplient. Les devis ressemblent à ceux des traducteurs avec une tarification au mot, quelques centimes seulement. Les clients un peu sérieux s’aperçoivent que la qualité est à la hauteur des tarifs pratiqués : faible. On trouve alors sur les sites des pages qui se ressemblent toutes avec une pratique très répandue de « mauvaise » traduction d’un contenu original pour tenter d’échapper aux logiciels anti-plagiat. C’est ainsi que des recettes françaises se retrouvent sur des sites espagnols ou des contenus « psy » américains envahissent les espaces « gestion des émotions » de certains éditeurs francophones.

La longue traîne

La stratégie consiste à multiplier les contenus sur son site. Le moteur de recherche trouvera ainsi des réponses à de nombreuses requêtes et orientera le trafic vers cet espace. Comme les petits ruisseaux font les grandes rivières, l’audience cumulée de ces nombreuses pages devient importante. Un contenu publié trois ans avant peut être trouvé à l’occasion d’un événement qui se reproduit (soldes, incident climatique, procès). Le blog vit son apogée.

Du mot clé à la densité sémantique             

En 2015, la sémantique a pris le pouvoir. La moyenne d’un texte est de 1300 mots. Mais surtout, on va travailler sous forme de cocon autour d’un thème principal. Dans le langage d’un éditeur ou d’un journaliste, cela revient à faire un dossier sur un sujet avec un article par angle.

Les cocons de contenus

une page pilier et son cocon sémantique

Techniquement, on va créer une page principale – le pilier- sur laquelle seront ancrées les autres pages avec un maillage interne de liens. Pour traduire ça en une image, c’est le principe des « moules de bouchot » : un poteau sur lequel sont accrochées toutes les moules.  Donc un cocon représente un minimum de 13 000 mots.

L’importance de la requête principale

Google doit pouvoir comprendre que la thématique publiée est importante pour le site. Pour obtenir du bon trafic, il est primordial de bien choisir son sujet qui doit correspondre à la requête principale recherchée par l’internaute mais surtout à ce que vend ou propose le site. On voit très souvent des approches très larges pour être certain d’avoir un maximum de trafic mais à l’arrivée, c’est totalement contreproductif puisque l’internaute est déçu de ne pas trouver ce qu’il recherche. Ce n’est jamais bon d’avoir un marketing déceptif.

La longueur des textes choisie par l’analyse des résultats de recherche

Depuis 2018, l’écriture SEO est toujours plus assistée, accompagnée par des logiciels. Pour optimiser les résultats dans les moteurs de recherche, leurs fonctionnements sont analysés dans les moindres détails. On ne va pas se mentir, la plupart des plateformes de référencement s’intéressent essentiellement à la mécanique Google. La qualité technique de l’écriture prend le pas sur la qualité éditoriale.

Les rédactions en concurrence

Plusieurs outils proposent aujourd’hui d’analyser les SERP (Search Engine Result Page) du moteur sur une requête. Ensuite, ils proposent les mots à utiliser, les titres qu’il faudra rédiger et enfin, les questions les plus fréquentes que se posent les internautes sur ce sujet. Il faut ainsi intégrer dans le texte les mots utilisés par les principaux concurrents (ceux qui sont déjà positionnés). Si possible en mettre plus et apporter les réponses aux questions que se posent les internautes. La longueur du texte dépend du volume de mots utilisé par les autres sur cette thématique.

Position zéro attention danger

Pour les experts en SEO, il y aura une prime à la plus forte densité sémantique, au plus grand nombre de mots avec, à la clé, un meilleur positionnement dans les résultats. Enfin, si vous posez la bonne question et que vous apportez la réponse la plus pertinente, vous pourrez vous retrouver en position 0, c’est-à-dire tout en haut de la page de résultats. Attention toutefois à ne pas se couper d’un fort trafic avec une réponse trop complète à la question consultée exclusivement dans les pages de résultats de Google.

Rédiger pour être bien vu par Google

Tout ce que le rédacteur va faire pour aider l’indexation par le moteur sera récompensé. Ainsi, écrire un titre et une description adaptés au format graphique de la page de SERP est fortement recommandé. L’internaute verra dans le petit résumé écrit avec le bon nombre de caractères un texte lisible et compréhensible sans coupure. Il n’y aura pas une fusion aléatoire de phrases prises dans le texte ou une présence de points de suspension.

L’intention du lecteur

Connaître l’intention de l’internaute, le dernier graal du rédacteur web. Comme les profils marketings sont à la manœuvre pour générer du trafic sur le web, la connaissance du besoin du visiteur est au cœur des stratégies. La dernière coqueluche, c’est la connaissance de l’intention de l’internaute quand il tape sa recherche dans le moteur. Il existe 3 possibilités d’intentions :

  • S’informer, comprendre ;
  • Comparer, commencer une étude de marché ;
  • Acheter

Et pour chacune de ces trois étapes sur le parcours du client, il faut proposer des contenus adaptés :

  • Du contenu avec de l’information : un article avec la présentation du produit, son mode de fabrication, des informations sur l’entreprise, etc.
  • Des outils pour comparer les différentes offres : des guides d’achats, des tests utilisateurs, des avis clients, une étude, etc.
  • Une page pour passer à l’acte d’achat : toutes les formes de CTA (Call To Action).

Pour mettre en place une stratégie efficace, il y a deux méthodes :

  • Regarder les types de contenus qui remontent dans les résultats des moteurs de recherche sur la requête choisie. Sont-ils plutôt informationnels ou transactionnels ? Cela donne ainsi une orientation sur le positionnement de Google sur ce sujet. Et donc une idée du produit éditorial à créer.
  • Partir du principe qu’il faut créer à chaque fois un tunnel de conversion complet : s’informer, comparer, acheter.

Comme les deux écoles s’affrontent chez les spécialistes SEO, nous ne prendrons pas partie même si nous préférons au sein de l’agence Web Report que nos clients maîtrisent l’ensemble du parcours client.

Bon à savoir : Signes, caractères, mots : comment compter ? Dans la presse, on parlait avant de feuillets de 1500 signes. Par convention, compter les signes revenait à prendre en compte tous les caractères du texte y compris la ponctuation et les espaces. La notion de mots n’existait pas puisqu’en imprimerie, ce qui importe c’est la limite de signes pour une ligne, pas le nombre de mots. Dans Word, on trouve dans les « statistiques » d’un texte : les mots, les caractères (espaces non compris), les caractères (espaces compris) donc les signes.

Un retour à l’éditorial ?

Toujours difficile de faire de la prospective mais on peut parier que Google va quand même tenter de limiter les effets des stratégies d’automatisation de la densité sémantique sur son index. En effet, cela a pour conséquence d’appauvrir la substance du contenu en limitant fortement l’originalité des productions. On peut espérer une orientation vers plus de qualité éditoriale.

Des clones de contenus

Les articles commencent donc à se ressembler. En effet, pour réussir à optimiser la densité donc le ratio mots clés / longueur du texte, tous les éléments éditoriaux différenciants (jeux de mots, formules, citations) sont proscrits. A l’inverse, on cherche à trouver les expressions qui drainent le plus de trafic même si on tape un peu à côté de la cible.

Cela donne une écriture « sèche comme un coup de trique », en un mot comme en cent : chiante. Cette dernière phrase étant évidemment totalement interdite en rédaction SEO puisqu’elle comprend une expression en dehors du champ sémantique, un mot vulgaire et heureusement, deux mot clés (mot, écriture), l’honneur est sauf !

Comment Google va rendre le pouvoir à l’éditorial ?

Difficile de le savoir. Depuis quelques années, le moteur cherche à mettre en avant les auteurs. Une obligation pour les articles sur des thématiques réglementées comme la santé ou la finance personnelle. Cela permet de réduire les risques de rédaction industrielle, les mauvaises traductions de textes.  On peut aussi prévoir que les formats originaux (vidéo, podcast, images, interviews, etc.) vont prendre plus de poids dans l’analyse des pages par le moteur. L’objectif étant de redonner un peu de pouvoir à l’éditorial et à l’originalité. Le lecteur n’est pas qu’un moteur !

Et si les mots ne viennent pas facilement ?

N’oubliez pas d’intégrer des contenus vidéo, podasts, etc.

Analyse du texte selon l’outil YourTextGuru

Requête principale : Combien de mots pour un contenu SEO
 Mots clés principaux à placer dans le texte :
 Mots, contenu, seo, google, page, recherche, web, longueur, articles, texte, blog, clés, référencement, contenus, qualité, rédaction, rédiger, écrire, lecteurs, intention.
 Optimisation SEO selon YourTextGuru
 Score d’optimisation SEO : 84%
 Score de sur-optimisation SEO : 7%
 Ou DSeo, c’est-à-dire la trop forte densité (saturation) d’un ou plusieurs mots clés.
 Longueur du texte : 2014 mots